Michel Denis né le 2 février 1931 à Rennes et mort le 29 septembre 2007 est un historien français, président de l’université Rennes 2 entre 1976 et 1980. Il était l'historien du monde
conservateur de l’Ouest aristocratique et clérical.
Michel Denis est né dans le quartier de Quineleu, il est issu d'un milieu modeste. Son père était cheminot et sa mère agent d'entretien. Il va d'abord à l'école primaire. Il passe son
enfance entre Rennes et Saint-Péran près de Paimpont durant la Seconde Guerre mondiale. Il est ensuite dirigé vers le Primaire supérieur, puis est réorienté vers l'Enseignement secondaire.
Il fréquente le lycée de Rennes. Il y obtient son baccalauréat en 1949 avec la mention très bien. Il est couronné au Concours général pour le thème en latin. Il entre en Classes
préparatoires littéraires où il a Henri Fréville comme professeur d'histoire. Ce dernier, futur maire de Rennes, lui communique la passion de l'histoire. Il effectue ensuite toutes ses
études d’histoire à la Faculté des Lettres de Rennes. Il y côtoie Noël Blayau, Jean Mounier, et bien d’autres. Responsable étudiant, il devient président de l' Association générale des
étudiants rennais. Il voyage via les congrès d'étudiants. Il va même jusqu'à Erivan en URSS.
En 1953, il obtint son diplôme d'études supérieures d'histoire avec la mention « très bien ». Il obtint son agrégation d'histoire en 1955. Il commença sa carrière d'enseignant au Lycée
de Laval, puis à partir de 1959 au lycée de Rennes.
En 1961, il devint assistant d'histoire moderne et contemporaine à la faculté des lettres de l'université de Rennes, où il travailla avec Pierre Goubert et Jean Delumeau. Il obtient son
doctorat de 3e cycle en 1965, avec L'Église et la République en Mayenne, 1896-1906. En 1966, il devient maître-assistant titulaire d'histoire contemporaine.
En mai 68, il participe aux manifestations en tant que représentant du SNESup.
En 1976, il soutint sa thèse de doctorat d'État et devint professeur titulaire d'histoire contemporaine. La même année (26 janvier), il est élu Président de l’Université de Rennes II.
Sa présidence est marquée par son engagement politique. Président de l'université Rennes II, il s'engage contre la politique universitaire du gouvernement. Le 14 décembre 1979, il fait
se tenir le Conseil d'Administration de l'université devant les grilles fermées du rectorat, sous la pluie. Pour protester contre la politique de la Ministre des universités,
Alice Saunier-Seité, il démissionne de sa présidence début juillet 1980 et publie une tribune dans Le Monde où il écrit : « Non, je ne restaurerai pas le mandarinat ».
En 1981, il préside le comité de soutien de Rennes à François Mitterrand. À la fin de cette année-là, il est appelé par Alain Savary à participer à la commission dite « Jeantet » qui
prépare la Loi d'orientation de l'enseignement supérieur votée au printemps 1983. En 1991, il devient enseignant puis directeur des études à l'Institut d'études politiques de Rennes.
De 1978 à 1982, il est président du Conseil Culturel de Bretagne ; de 1985 à 1988, président du Conseil national des langues et cultures régionales ; de 1990 à 1992, président de
l'Institut régional du Patrimoine.
1789 Les Français ont la parole (o) (1964) en collaboration avec Pierre GOUBERT