San-Antonio - tome 21 *
- Le Pétomane ne répond plus (r) (1995) *
San Antonio est appelé pour enquêter sur le meurtre atroce de Lhours, un odieux officier de marine à la retraite. Celui-ci a en effet été retrouvé le matin par sa bonne espagnole,
sauvagement assassiné dans son lit, son corps lacéré et déchiqueté comme par une horde de loups ? après avoir succombé à une panique en entendant hurler des loups la nuit précédente.
Alors que San Antonio commence ses recherches et interroge les témoins, les catastrophes et les morts, se succèdent. D’abord Béru se prend les pieds sur une marche inégale de
l’escalier, et se retrouve en mille morceaux. Puis le brancardier se prend les pieds dans le même trou du tapis qui fut fatal à Béru et plonge tête la première, pour finir par se
fracturer le bassin. Son compagnon, le conducteur de l’ambulance, se répand en injures, et dans son énervement percute quelques instants plus tard un camion sur la route. Il meurt sur
le champ. Enfin, San Antonio retrouve Maria, la femme de ménage, morte quelques heures plus tard, la tête fracassée au bas de l’escalier de pierre de la maison sinistre. San Antonio
n’est pas loin de croire à de la sorcellerie, tant la maison du commandant paraît terrifiante. Puis, en allant explorer les alentours, il découvre deux autres macchabées, celui du
couple des voisins. Que veulent dire ces meurtres en série ?
- T'assieds pas sur le compte-gouttes (r) (1996) *
Faut toujours se gaffer des pays ou il ne se passe rien.
Parce que, en général, il s’y passe des trucs-machins pires qu’ailleurs.
Ainsi de l’Uruguay.
Moi je croyais que Montevideo, sa capitale, n’était intéressante que pour les cinq pieds qu’elle apporte à une chanson.
Fume !
Si nous n’avions pas été à la hauteur, Béru et moi, on y aurait laissé nos belles plumes de coqs !
Heureusement qu’on a pu s’y faire rigoler la zize à s’en gonfler les agmydales sud !
Quand on a tout paumé, il nous reste au moins le chibre. Nos petites potesses n’en demandent pas davantage, t’es d’accord ?
- De l'antigel dans le calbute (r) (1996) *
« Tu le savais, toi, que la Namibie existait ?
Il a fallu que j’y aille pour m’en assurer.
Et j’ai eu raison parce que, là-bas, il s’en passe des choses. Ça se chicorne à mort dans ce book.
Avec la peau de tous les gaziers qui y défuntent, tu pourrais refaire le tapis du Palais des Sports.
Ça me la sectionne au ras des frangines, que tant de gens sacrifient leur garce de vie, une et indivisible, sur l’autel de l’arnaque. Note que les flics dans mon genre sont encore
plus cons puiqu’ils font cadeau de la leur !
Car notre devise, à nous autres, c’est : « Pas le beurre, pas l’argent du beurre : tout à la graisse d’oie ! » »
- La Queue en trompette (r) (1997) *
D’après certains renseignements que j’ai obtenus, il y a deux bassets-hound dans la vie de San-Antonio. Le premier était une chienne nommée Jézabelle, mais qu’il appelait Belle tout
court. Elle est morte pour avoir mangé une taupe empoisonnée. Le deuxième, c’est moi : Salami. Malgré mes origines britanniques, je sors d’un élevage italien dirigé par un ancien chef
de la Police romaine.
Je dispose de plusieurs particularités dont la
est de comprendre couramment le langage humain, voire même de le parler pour peu qu’on établisse un code.
Autre singularité de mon personnage : je préfère les femmes aux chiennes, bien que je n’ai pas eu l’occasion d’en consommer à ce jour.
Encore un fait saillant : je ne réponds pas quand on me siffle. Mon hérédité anglaise, sans doute. Au restaurant, j’abomine « la gamelle à Médor » sous la table. Généralement, je
prends mon repas assis sur une chaise, en face de San-A. J’ai encore beaucoup, beaucoup d’autres choses pas tristes à révéler ; mais je ne vais pas résumer au dos d’une couverture ce
que mon connard de maître a raconté en trois cents pages !
Il aurait l’air de quoi ?
- Grimpe-la en danseuse (r) (1997) *
Elle était un peu géante sur les bords. Mais comme elle se tenait assise, ça ne se remarquait pas. A la verticale, jamais je ne lui aurais fait du rentre-dedans et l’effarante aventure
qui s’en est suivie, serait restée inconnue. Enfin le destin faît ce qui lui plaît ! C’est pour cela qu’il est marrant. Quand j’ai constaté le gigantisme d’Astrid, je m’étais avancé
trop loin : la menteuse dans la clape, l’index et le médius dans la case trésor ! Me restait plus qu’à continuer. D’autant qu’à l’horizontale, un nivellement s’opère, t’as remarqué ?
En tout cas, on l’a senti passer, Béru, M. Blanc, ma Pomme, et surtout Salami, mon clébard magique ! En voilà un qui en vaut deux, je te jure ! Et il en a deux qui en valent cent !
- Ne soldez pas grand-mère, elle brosse encore (r) (1997) *
La nouvelle est tombée, sèche comme un coup de bite d'octogénaire : il n'existe, dans notre bon vieux système solaire, aucune planète habitée en dehors de la nôtre !
Je le pressentais, mais ça fait tout de même un choc. Nous sommes juste quelques milliards de glandus à nous branler les cloches sur une boule minuscule perdue dans l'immensité
sidérale. Ca te remonte pas les testicules à la place des amygdales, toi ?
Les gens existent et sont cruels ! Comment se peut-ce ?
Je te prends les personnages de ce livre… Des démons vivants ! Des sadiques ! Des sanguinaires !
A sulfater tout crus !
A empiler dans une fosse emplie de chaux vive !
Les frangines pires que les matous !
Te sucent le pénis, mais te bouffent les roustons à pleines chailles ! Se laissent baiser pour mieux te véroler l'existence ! Comparé à elles, le démon est un enfant de chœur qui
gagne à être connu.
J'exagère ?
Viens faire un tour dans ce book, tu comprendras !
Allez, ciao ! C'est l'heure de la prière.
- Du sable dans la veseline (r) (1998) *
« Franchement, je me demande ce que nous sommes allés foutre à Las Vegas, les Pinaud, les Bérurier et moi.
En France, nous étions peinards : tout baignait. J’avais ma Féloche, mes potes et plein de culs proprets à ma disposition. Des petites mignonnes douées me taillaient des calumets
irréprochables qui ne pénalisaient pas mon futal, et quand je leur déballais ma tierce à pique dans un plumard, personne ne venait les scrafer sur mon bide pendant qu’elles faisaient
du trot anglais.
Tandis qu’à Vegas !…
Cette hécatombe, my nephew !
Tout le monde cartonne tout le monde !
Les flics en tête !
Tu peux oublier ta petite laine à la rigueur, mais surtout pas ta médaille de saint Christophe. »
- Ceci est bien une pipe (r) (1999) *
A l’époque du bienheureux Al Capone, l’Amérique connut « la guerre des gangs ».
Le conflit a fait moins de victimes que celui de 14-18, toutefois, il a été sévère. En ce temps-là, quand tu dérapais sur un trottoir, c’était dans une flaque de sang plutôt que sur
une peau de banane !
Y avait des flingueurs partout : dans les restaurants, les cinoches, les églises, les pissotières et les rues, surtout ! On croyait ces fantaisies révolues. Fume, mon grand, fume !
Voilà que, sous une autre forme, tout recommence. En gigantesque ! En omniprésent ! En plus qu’impitoyable !
Le « Consortium », ça s’appelle, cette vérolerie. Et moi, le Sana-joli, avec mon courage démentiel et ma belle bitoune toujours prête, je m’attaque à cette hydre ! Malheur de mes os !
A compter de cet instant, il m’arrive les pires trucs et je marche sur une tapis de cadavres !
Tout s’écroule autour de ma pomme. Apocalypse intégrale ! La mort, l’horreur, la folie ! Le bout du bout, quoi ! Ames sensibles s’abstenir !
Quant aux autres, prenez le pied de votre vie !
C’est ma tournée !
- Trempe ton pain dans la soupe (r) (1999) *
« Si je m’attendais à cette nouvelle !
Moi, l’éternel polisson, le cavaleur effréné, le trousseur de jupons, le détrousseur de culottes, l’homme qui justifie la position verticale et en invente d’autres.
Moi, Sana, devenu…
Non, je ne peux pas t’annoncer ça de but en blanc, ce serait gâcher la marchandise.
Par ailleurs, sache qu’autour de l’événement, se déroulent des aventures à en paumer son dentier dans la chaglatte d’une friponne !
Pour célébrer la chose, chantons tous en choeur La Marseillaise !
Ça le mérite ! »
- Lâche-le, il tiendra tout seul (r) (1999) *
« Dis-moi, Bicouillet, des livres d’horreur, t’en as lu des livres d’horreur ?
Oui ?
Et d’épouvante ?
Aussi ?
Ils t’ont plu ?
Pas toujours !
Parce qu’ils étaient écrits par des moudus, mon pote. Les auteurs te la jouaient surnaturelle : fantômes, vampires, hémoglobine !
A glagla, mon cul !
Ligote ce book et écoute la différence !
Si t’as pas froid aux noix, c’est parce que t’auras mis ton slip de vison !
N’en plus, y a la haine, ce vilain brasier de l’âme ; elle flambe haut, et moi qui me croyais incapable d’en éprouver !
Ben tu nous verrais en cavaliers de l’apocalypse, Jérémie, Béru et ma pomme !
Tu veux que je te dise, cette histoire ? J’aurais dû l’écrire au lance-flammes ! »
- Céréales killer (r) (2001) *
Mélanie Godemiche, héritière d'une riche famille de la Beauce, organise une rave party endiablée dans la ferme familiale du Pinson-Tournan, près de Chartres.
Dans la nuit, on découvre son cadavre mutilé. Près du corps, un gendarme retrouve la casquette du fils adoptif de San Antonio, Antoine, qui devient suspect numéro un.
Le commissaire, qui ne croit pas à sa culpabilité, rencontre Bernard Roykeau, patron de la police de Chartres. Celui-ci accepte de ne pas inculper Antoine pour laisser le temps à son
collègue de prouver son innocence. San Antonio rend visite à Mathilde Godemiche, la belle-mère de la victime, désormais seule héritière du domaine car son époux est mort
accidentellement il y a trois ans lors d'une battue au sanglier.
En questionnant le fils du contremaître de la ferme, le commissaire découvre une piste qui le conduit jusqu'en Italie, à Rome, sur les traces de Paco, un mystérieux Péruvien qui
s'était disputé avec Mélanie peu avant sa mort.
ISBN : 978-2-221-25042-6
Editeur : Robert Laffont (2021)
Collection : Bouquins
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