Paris, 13 juillet 1793. Un député à la Convention Nationale esr assassiné à son domicile Ce député, c'est Marat, "l'Ami du peuple". Le retentissement de cette mort est considérable. Un
mouvement de sympathie, voire même d'enthousiasme, se développe graduellement parmi la foule des citoyens qui contemplent le corps de Marat tout au long de l'exposition et de la pompe
funèbres rendues en l'hommage du député. Les sectionnaires réclament, à la barre de la Convention, l'héroïsation de l'Ami du peuple et l'instauration de la Terreur contre ses assassins.
La mort de Marat marque donc le début du processus de mise à l'ordre du jour de la Terreur. Les Citoyennes Révolutionnaires et les Cordeliers seront les principaux bénéficiaires du mouvement
révolutionnaire impulsé par cet événement. Parallèlement, les Montagnards, alliés aux Sans-culottes, s'efforcent de consolider leur pouvoir.
L'effort des modérés pour opposer au portrait "sublime" de Marat le portrait "héroïque" de son assassin, Charlotte Corday, aboutira à un échec. Le culte de Marat, prinicpal "martyr de la liberté",
qui s'instaure progressivement tout au long de l'été 1793, contribue à établir un nouveau consensus en faveur de la République jacobine.
Première parution : 1989
ISBN : 978-2-87027-276-3
Editeur : Complexe (1989)
Collection : La Mémoire des Siècles (212)