Albert Marius Soboul, né le 27 avril 1914 à Ammi Moussa (près de Mostaganem), mort le 11 septembre 1982 à Nîmes, est un historien français, spécialiste de la Révolution française et de
Napoléon. Son père est tué sur le front d'Arras, le 29 novembre 1914. Albert Soboul devient alors pupille de la Nation et, à ce titre, boursier de la République. Il reçoit une solide
éducation au lycée Alphonse Daudet à Nîmes, de 1923 à 1931. Il entre au lycée Joffre à Montpellier en 1931, puis au lycée Louis-le-Grand à Paris en 1932, avant de rejoindre la Sorbonne
en 1935.
Albert Soboul obtient son agrégation d'Histoire au mois de juin 1938. Il s'engage dans le communisme à partir de 1933, participe aux luttes politiques au moment du Front populaire et
rejoint les intellectuels du Parti communiste français en 1939. Démobilisé, il se réfugie dans le Maquis du Vercors à Villard-de-Lans.
Après la Libération, en 1944, Albert Soboul retrouve son poste de professeur au lycée de Montpellier, avant d'être nommé au lycée Marcelin-Berthelot, puis au lycée Henri-IV. Il se lie
d'amitié avec l'éminent historien Georges Lefebvre et prépare sous sa direction, sa soutenance de thèse : Les sans-culottes parisiens en l’an II. Mouvement populaire et gouvernement
révolutionnaire, 2 juin 1793-9 thermidor an II. Sa thèse de doctorat d'État ès-lettres le 29 novembre 1958, est un monument d'érudition peu contesté. En 1959, il devient coprésident de
la Société des études robespierristes et secrétaire général des Annales historiques de la Révolution française. Albert Soboul est nommé à l'université de Clermont-Ferrand, puis accède
le 1er avril 1968, à la chaire d'Histoire de la Révolution française à la Sorbonne et devient directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française.
Albert Soboul est considéré comme l'une des figures les plus importantes du courant historiographique d'inspiration marxiste de la Révolution française, Au cours des années 1970, il doit
faire face à l'opposition de l'école révisionniste, autour de François Furet et de Denis Richet ou des anglo-saxons comme William Doyle.
Albert Soboul meurt le 11 septembre 1982, à l'âge de soixante-huit ans à son domicile de Nîmes.Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, non loin du mur des Fédérés.
La Révolution française (o) (1965)