Guy Pedroncini, né le 17 mai 1924 à Paris et mort le 11 juillet 2006, est un historien français spécialiste notamment de la Première Guerre mondiale et biographe de Pétain.
Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, Guy Pedroncini a été le premier historien à étudier les mutineries de 1917. Il le fait dans un contexte, peu après la guerre
d'Algérie où évoquer les mutineries ne va pas de soi. Mais, sur l'initiative de Pierre Renouvin, l'autorité militaire autorise le jeune chercheur à prendre connaissance des archives
jusque là fermées, dont celles de la Justice militaire. Dans son ouvrage, Pedroncini relie les mutineries à l'échec de l'offensive Nivelle et voit en celles-ci un mouvement de
protestation de citoyens devenus professionnels de la guerre. Alors même que le livre est un pas décisif dans la connaissance du phénomène des mutineries, on lui reproche dans
l'atmosphère d'antimilitarisme qui entoure mai 1968 d'épouser les vues de l'autorité militaire. Le livre de Leonard Smith Between Mutiny and Obedience (Princeton, 1994) parviendra à des
conclusions proches des siennes.
Il dirige l'Institut d'histoire des conflits contemporains de 1983 à 1995 et est éditeur en chef de la Revue des guerres mondiales et des conflits contemporains de 1985 à 1997.
Les négociations secrètes pendant la grande guerre (o) (1969)