Jean-Marie Mayeur, né le 28 août 1933 à Sarreguemines et mort le 8 octobre 2013, est un historien français, spécialiste de l'histoire politique et religieuse de la France de la Troisième
République.
Il grandit au sein d'une famille modeste fortement catholique et attachée à la France. Son père, Gaston, fils d'aide-comptable dans une épicerie, est instituteur puis inspecteur général
de l'instruction publique. Il publie sur cette période allemande de l'Alsace-Lorraine un ouvrage historique en 1970 : Autonomie et politique en Alsace. La Constitution de 1911. Il entre
au lycée à Strasbourg puis fait khâgne au lycée Louis-le-Grand de Paris. Proche de Jean Touchard, secrétaire général de la Fondation nationale des sciences politiques, il entre à
Sciences Po Paris. Agrégé en 1957, il enseigne à Chartres (1957-1958) et Strasbourg (1958-1961), est attaché de recherche au CNRS (1961-1964), puis assistant et maître-assistant à la
faculté des lettres de Nanterre (1964-1968). Il est nommé maître de conférences à Saint-Étienne en 1968.
En 1966, Pierre Nora et Jacques Revel lui confient l'écriture du volume sur la séparation des Églises et de l'État pour la collection « Archives ». Puis en 1969, il soutient à la Sorbonne,
sous la direction de Pierre Renouvin, et devant René Rémond et Émile Poulat, sa thèse consacrée à Jules-Auguste Lemire, prêtre puis député du Nord, figure de la démocratie chrétienne à
la fin du XIXe siècle. À la demande d'André Latreille, il écrit dans les années 1970, plusieurs articles dans Le Monde. Il devient « une référence sur les enjeux politico-religieux de la
fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle ». Ses travaux sont consacrés notamment à la démocratie chrétienne, au catholicisme social et à la question de la laïcité.
Il est nommé professeur d’histoire contemporaine à l'université Lyon-II (1969), puis à l'université Paris-XII (1971) et à l’université Paris IV-Sorbonne (1981), jusqu'à l'éméritat (2002).
De 1974 à 1990, il enseigne également à l'Institut d'études politiques de Paris et dirige l'Institut d'histoire moderne et contemporaine du CNRS de 1978 à 1983. Entre 1975 et 1978, il
est le premier président de l'Association française d'histoire religieuse contemporaine.
Les débuts de la IIIème République (1871-1898) (o) (1973)
La vie politique sous la Troisième République (1870-1940) (o) (1984)