Né à Lyon, le 1er novembre 1923 et mort au Kremlin-Bicêtre le 3 septembre 2008, Charles-Robert Ageron est un historien français, spécialiste de l'Algérie coloniale. Agrégé d'histoire,
il exerce tout d'abord au lycée Gautier à Alger en 1947. Il y reste dix ans. Sur place, il fait alors partie de ceux qu'on appelle les libéraux. Ceux-ci plaident pour une réforme en
profondeur du système colonial, et croient encore en une possible réconciliation des communautés. Chrétien de gauche, il est tout autant critique vis-à-vis de la politique de la force
de Guy Mollet, et, à l'opposé, du Front de libération nationale (FLN), le parti politique indépendantiste algérien.
Puis il revient en métropole, affecté au lycée Lakanal, à Sceaux, en 1957. Désormais, il consacre une grande partie de ses travaux d'historien à l'histoire du monde colonial, qu'il vient
de quitter et à l'Algérie, dont il devient un des premiers grands spécialistes. Attaché de recherches au CNRS de 1959 à 1961, il devient assistant, puis maître-assistant à la Sorbonne où
il enseigne jusqu'en 1969. Il y soutient en 1968, sous la direction de Charles-André Julien, sa thèse d'État sur les Algériens musulmans et la France de 1871 à 1919. Il est nommé professeur
à l'université de Tours en 1970, où il a notamment Benjamin Stora comme thésard, puis à l'université Paris XII en 1982.
Pour une histoire critique de l'Algérie de 1830 à 1962 (a) (1993) in L'Algérie des Français
Français, juifs et musulmans : l'union impossible (a) (1993) in L'Algérie des Français
Comment vivre ensemble (a) (1993) in L'Algérie des Français
Naissance d'une nation (a) (1993) in L'Algérie des Français